La plupart des entreprises vendent leurs biens et services à crédit. Néanmoins, tous les clients ne finissent pas par payer l’argent qu’ils doivent à une entreprise. Bien que les entreprises prennent des mesures pour récupérer l’argent, une partie de l’argent peut encore rester irrécouvrable. En termes comptables, cette partie irrécouvrable est la créance irrécouvrable. Et, une façon de comptabiliser ces comptes irrécouvrables est la provision pour créances douteuses.
La provision pour créances douteuses est une réduction du montant total des comptes débiteurs donné dans le bilan de l’entreprise. Cette provision est en fait une estimation par la direction des créances qu’elle ne s’attend pas à recevoir. Dans le cas où, il y a une différence entre la réalité et les attentes de la direction, la société ajuste sa méthodologie d’estimation pour aligner les estimations avec les résultats réels.
Lorsqu’une entreprise enregistre la provision pour créances douteuses, elle enregistre simultanément une vente. En termes plus simples, l’entreprise fait correspondre son estimation de la charge de créances douteuses à la vente réalisée au cours de la même période. Cela aide à développer une compréhension précise de la rentabilité d’une vente.
Comptabilisation de la provision pour créances douteuses
Une entreprise utilisant la méthode de comptabilité d’exercice enregistrera la provision pour les créances douteuses. Cela permet de déterminer les futures créances douteuses et, par conséquent, d’améliorer l’exactitude des états financiers de l’entreprise. Habituellement, les entreprises mentionnent ces déductions juste en dessous du poste des comptes clients. Dans le bilan, un tel poste se qualifie comme un compte de contrepartie d’actif.
La première écriture de journal serait de débiter les créances irrécouvrables et de créditer la provision pour créances douteuses. Après que l’entreprise a décidé qu’un certain montant est complètement irrécouvrable, alors elle débite la provision pour créances douteuses et crédite les comptes clients.
Cependant, si un client rembourse un certain montant plus tard, alors l’entreprise devra d’abord rétablir le compte qu’elle a initialement radié. L’écriture de journal pour cela sera débiteur des comptes débiteurs et créditeur de la provision pour créances douteuses. Ensuite, l’entreprise passerait l’écriture pour la trésorerie, débit de la trésorerie et crédit des comptes clients.
Le seul impact de ce poste sur le compte de résultat est que la charge initiale des créances douteuses est indiquée lorsqu’une entreprise finance initialement la provision. Par la suite, toute radiation de comptes clients contre la provision pour créances douteuses a un impact sur le bilan.
Techniques d’estimation de la provision pour créances douteuses
Il existe plusieurs façons d’estimer la provision pour créances douteuses, qui sont :
Pourcentage historique
La direction utilise le pourcentage historique pour évaluer les créances douteuses dans le futur. Par exemple, si un certain pourcentage de comptes clients est devenu mauvais dans le passé, l’entreprise prendra le même pourcentage pour l’évaluation future également. Par exemple, sur la base des données passées, une entreprise constate qu’en moyenne 3% des ventes totales sont irrécouvrables chaque année.
Analyse Pareto
Les entreprises qui adoptent cette option vérifieront les plus gros comptes débiteurs qui totalisent jusqu’à 80% du solde des créances. Cela les aide à identifier les clients qui sont plus importants que les autres. Par la suite, l’entreprise utilise la méthode du pourcentage historique pour les comptes plus petits. Généralement, les entreprises qui ont quelques gros comptes optent pour cette méthode.
Méthode de vieillissement
Dans ce cadre, l’entreprise regroupe tous ses comptes débiteurs par âge, c’est-à-dire en fonction de leur date d’échéance. Ensuite, l’entreprise applique un pourcentage spécifique à chaque groupe. Le total de tous ces pourcentages constitue le montant irrécouvrable estimé.
Catégorisation des risques
Les clients se voient attribuer un score de risque et ceux qui ont le score le plus élevé sont censés être ceux qui présentent le plus de risques de défaillance.